Les activités relevant de Innomec ont principalement été mises en œuvre dans la ville autrichienne de Graz, mais aussi dans les quartiers environnants. 21,53% des habitants de Graz, qui totalise environ 60.000 personnes, sont âgés de plus de 60 ans (données du 31 mars 2015). Depuis 1996, le Bureau municipal des Seniors (SeniorInnenbüro Graz), le premier de son genre en Autriche, fournit des repas aux personnes âgées à Graz, qui vivent encore de façon indépendante. Près de 20.000 personnes âgées de Graz ont plus de 75 ans et sont susceptibles de vivre dans ou de visiter l'un des centres (jour) de soins à Graz, qui offrent un total de 1.930 places (05/2015). En outre, des services sociaux itinérants soutiennent les citoyens qui choisissent de vivre dans leurs propres maisons.
Une équipe de deux formateurs, Andrea Gaal et Elisabeth Schrattner, ont travaillé dans des ateliers avec les résidents des centres de soins de jour et d'autres services sociaux pour se renseigner sur les sujets qui intéressent les personnes âgées. Ils ont utilisé des méthodes créatives pour impliquer les personnes âgées. La méthode du travail biographique transculturel (TBW) a joué un rôle important. Elle a été utilisée dans les conversations communes pour échanger des souvenirs, les enregistrer et les rendre disponibles sous la forme d'interviews. Ensuite ces entretiens ont aussi été enregistrés comme vidéo ou audiocassettes et téléchargés sur la base de données internationale MEMORO (www.memoro.org/at-at), créant ainsi une nouvelle branche de Memoro en Autriche, un pays qui jusqu’alors ne figurait pas dans la collection de la Banque Memoro, et élargissant donc sa disponibilité au niveau international.
L'atelier visait à revitaliser et réévaluer les souvenirs des personnes âgées pour ensuite les transférer vers le présent. Les biographies individuelles ont servi comme base pour le processus de l'apprentissage continu et le développement de perspectives pour l’avenir. Des ateliers basés sur le travail biographique ont été organisés depuis Février 2015. Les modules ont été organisés en petits groupes directement dans les locaux des centres de soins ou dans d'autres lieux d'activités. Le premier module (durée d'environ 1,5 heures) a servi de préparation pour le groupe. Le second module a été principalement organisé individuellement et a duré environ 1 heure par personne. Dans ce module en utilisant la méthode des entretiens demi-structurés les résidents ont été interrogés pour une anamnèse. Ces entrevues ont été enregistrées sous forme de vidéos et ont eu lieu dans six cadres différents: un café pour personnes âgées , un bureau de district, un centre de soins de jour, un appartement partagé où il y a un service d’assistance, une maison de retraite et une maison privée de senior. Au total, 61 personnes âgées ont participé à 5 activités du groupe pilote (12 modules) et des activités individuelles à la maison. 37 d'entre eux ont participé deux fois, 29 d'entre eux ont consenti à laisser enregistrer les entretiens individuels en vidéo ou en fichier audio. Le plus jeune participant est né en 1949, la plus âgée en 1919.
Les deux formateurs d’Inspire ont été assistés par des jeunes, des praticiens et / ou des personnes en formation et par le personnel des endroits visités.
Cadres:
Notre projet pilote a été principalement axé sur la partie francophone de la Belgique et en particulier sur la ville de Bruxelles-Capitale et la Ville de Liège, située en Wallonie (région d’expression française). Cette contextualisation répond au fait que le pays est une fédération de 3 régions: Bruxelles Capitale, Flandre et Wallonie. La question de la langue (2 langues principales: français, néerlandais, plus une minorité germanophone) est d'une importance primordiale dans le contexte institutionnel et détermine un grand nombre de différences politiques et administratives entre les 3 régions.
Initialement notre recherche a été orientée selon 2 axes complémentaires:
Via le Web pour acquérir une vision globale de la question de la vieillesse dans la partie de langue française.
Par l'intermédiaire de personnes de contact, avec l'objectif d'identifier les organisations d'accueil des personnes âgées, intéressées à un dialogue dans le cadre du projet Innomec.
Grâce à la recherche sur le Web, nous avons obtenu des informations intéressantes que nous avons utilisées dans la poursuite du projet:
La Ville de Bruxelles 1000 (l'une des 19 communes de l'agglomération urbaine) participe au projet de l'OMS “Une ville pour tous”;
L'ULB (Université Libre de Bruxelles) dispose d'une équipe de recherche travaillant sur le problème qui concerne notre projet “Vieillissement: les âges et la durée de vie”.Dans la ville de Bruxelles, les Institutions publiques coopèrent sur une échelle à plusieurs niveaux avec les groupes associatifs, afin de fournir des services adéquats aux personnes âgées.
Pendant la seconde phase du projet, nous avons contacté les autorités publiques pour avoir un aperçu des politiques et pratiques de gestion dans les Centres de Soins pour Seniors.
La ville de Bruxelles est un microcosme, composé de 19 municipalités, chacune avec un CPAS (Centre Public d'Action Sociale), gérées par un président élu au sein du conseil municipal. Tous les CPAS donnent une impulsion aux structures sociales qu'ils souhaitent promouvoir et en conformité avec les besoins de leur territoire. Dans ce contexte, notre premier contact a été avec le CPAS de la commune de Forest (l'une des 19 communes) et cela nous a conduit au Centre Val des Roses. Pendant une période de 6 mois, un certain nombre d'experts travaillant dans cette institution, ainsi que l'équipe de gestion ont été interrogés.
La “Maison Val des Roses” accueille surtout des personnes âgées souffrant de démence. Il existe naturellement des cas qui sont moins graves que d'autres, ce qui exige une différentiation importante des services fournis. En outre, l'institution est actuellement dans un processus de reconstruction des bâtiments. Il était impossible d'organiser une activité de groupe dans ce contexte. Cependant, lors de la session européenne d'apprentissage d’égal à égal, tenue à Bruxelles en Juin 2014, les participants ont été invités à visiter la maison de soins et à partager des expériences et des pratiques avec les travailleurs sociaux.
Par la suite, nous avons contacté l'administration de la municipalité de Schaerbeek, le conseil municipal et le collège échevinal. Nos activités ont eu lieu dans la “Maison des Femmes” de Schaerbeek, une institution ouverte, où toutes les générations sont les bienvenues pour diverses activités émancipatrices (expositions d'art, séances de cinéma, ateliers etc.). Ceci est l'endroit où nous avons enregistré la vidéo de l'atelier pour former les compétences d'écoute, un exemple d'une session de formation didactique autour de l’Audio-Psycho-Phonologie.
Nous avons également présenté notre programme au “Centre d'Animation de Quartier Biloba” où des activités intergénérationnelles ont lieu, au “Centre Résidentiel pour Seniors Albert de la Tour”, toujours à Schaerbeek et à la Résidence “Le Sagittaire”- Orpea située dans le commune d'Uccle.
Nous avons contacté le centre «Le Monde des Possibles» à Liège, une institution de formation continue avec laquelle nous avions déjà collaboré, située dans la fédération Wallonie-Bruxelles. Nous avons présenté la méthode APP dans leur contexte multiculturel et intergénérationnel. Nous avons commencé une collaboration avec eux dans ce domaine.
Grâce au soutien de l’échevine responsable du département de l'éducation, de la culture et de l'égalité des chances de la municipalité de Schaerbeek, une communauté bilingue, qui nous a assuré de son appréciation et encouragé à poursuivre nos activités pour les citoyens d'expression néerlandaise, nous avons également présenté l'APP dans la région néerlandaise, à Anvers, où les institutions ont manifesté un vif intérêt.
Dans l'ensemble, nos activités ont surtout eu lieu dans des établissements ouverts, qui accueillent des groupes intergénérationnels de personnes âgées valides et de jeunes participants de divers milieux culturels.
Quelques données statistiques
Selon les observations du “Bureau fédéral du Plan - Région de Bruxelles-Capitale” les personnes âgées (à partir de 65 jusqu'à 80 et plus) représentaient 14,3 pour cent de la population en 2010, la perspective étant que ce pourcentage resterait pratiquement le même jusqu'à 2030, pour augmenter jusqu'à 19,7 pour cent en 2060.
À l'heure actuelle, les logements résidentiels dans cette région, la fourniture d'équipements et de services spécialement adaptés aux personnes âgées sont:
La Région de Bruxelles-Capitale dispose de 204 structures et services, fournissant des services résidentiels pour les personnes âgées, 28% d'entre eux pour les seniors de langue française, 5% pour les néerlandophones et 67% pour les personnes âgées bilingues. Ces statistiques sont basées sur la population de +60, puisque 60 ans est l'âge de l'admission à ces institutions. En moyenne, la région compte une seule structure ou un service de logement résidentiel pour 1000 personnes âgées.
La localisation des centres de logement est réparti uniformément sur le territoire, les centres de soins de jour sont pour la plupart situés dans la partie centrale de la région (Bureau Fédéral du plan, Inventaire des Equipements pour Seniors, Bruxelles-Capitale, Inventaire analytique, novembre 2010 - Le Carrefour de l’Economie Sociale, www.econosoc.be).
La culture locale, Bruxelles-Capitale étant un lieu hautement urbanisé, explique que les familles sont plus enclines à choisir un logement résidentiel pour leurs personnes âgées, plutôt que de les accueillir dans leurs maisons (les appartements sont trop petits, coûteux, tous les membres de la famille travaillent etc.).
Aujourd'hui, la population de l'Islande compte 329.100 personnes. C’est une nation plutôt jeune puisque les habitants de 67 ans et plus sont environ 33.000: 10% seulement de la population. Les projections prévoient qu’en 2040 le nombre de personnes de 67 ans et plus atteindra les 18%.
Le projet a eu lieu au Centre de personnes âgées Hrafnista, qui est le plus grand centre de soins pour personnes âgées en Islande. Environ 600 habitants vivent dans les maisons de retraite Hrafnista et Hrafnista dispose de trois centres de soins de jour et de formation. Hrafnista fait une priorité des soins infirmiers et médicaux de haute qualité, de réhabilitation, de physiothérapie et d'ergothérapie et d’activités sociales variées. Nous avons choisi le centre de formation de jour pour organiser nos ateliers.
Nos clients dans le centre de soins de jour ont choisi notre option de réhabilitation en accord avec leur médecin. Les clients peuvent venir au centre de jour pendant environ 4 semaines, où ils reçoivent par exemple la physio- ou l’ergothérapie. Les clients peuvent venir pendant les heures d’ouverture et sont généralement présents en semaine entre 9:00 et 15:00 heures. Beaucoup de nos clients sont isolés socialement et dépressifs et souffrent de la maladie de Parkinson, sont frappés par la démence ou d’autres maladies et habitent tous dans leur maison privée.
Dans le centre de soins de jour nous pouvons atteindre les plus jeunes de notre clientèle de seniors. Notre action était ciblée sur l’autonomisation et visait à donner aux seniors la possibilité de partager l’histoire de leur vie, en faisant usage du travail biographique transculturel (TWB), les interviews Memoro et l’audio-psycho-phonologie (APP).
Nous avons adapté la méthode TWB à notre propre travail biographique que nous appelons Histoire de Vie. Nous travaillions déjà avec l’Histoire de Vie, spécialement pour les personnes affectées de démence. Les participants posaient des questions comme: “Pourquoi devrais-je faire ceci?”
et “Qui pourrait en bénéficier?”
. Le centre de soins de jour aide chaque client à commencer à faire leur propre histoire de vie, quelles questions sont les bonnes et quelles sont les possibilités. La plupart de nos clients étaient positifs et voulaient commencer ce travail à la maison avec leur famille, mais d’autres pensaient que c’était bon à savoir mais n’étaient pas encore intéressés au projet.
Notre but est que chaque personne qui entre dans notre maison de retraite aura déjà écrit l’histoire de sa vie qui pourra ainsi être communiquée au membres du personnel. La personne en bénéficiera après, lorsqu’elle souffrira de pertes de mémoire.
Les interviews MEMORO ont été réalisées par Oddur Albertsson dans notre centre de soins de jour. Oddur a introduit le projet pour tous nos clients de notre centre de jour dans notre auditoire. Environ 15 personnes ont écouté son exposé qui a été suivi par une conversation de groupe au sujet des souvenirs et du temps passé. Plus tard Oddur et deux étudiants de l’école secondaire ont interviewé 3 de nos clients et ont fait une vidéo de la session. Les clients étaient hésitants au départ parce qu’ils craignaient l’internet et qui pourrait voir la vidéo. Des questions comme : “Aurai-je l’air stupide?”
ou “Je”
L’APP a été présentée à tous nos clients des centres de jour. Nous avons employé un iPad avec l’application LIT et les clients pouvaient l’utiliser tous les jours pendant la pause après le lunch. Il y avait à peu près 4 à 5 personnes qui l’ont employée tous les jours, chacune pendant 30 minutes 2 à 4 fois par semaine. Les clients étaient positifs et pensaient que l’écoute de la musique clarifiait leur pensées et les aidait à se concentrer, c’était un moment revigorant et les 30 minutes étaient un moment de repos agréable, sans pour autant les endormir. Après la période d’essai nous avons continué à utiliser l’APP pendant tout l’été.
Tout au long de la mise en place du projet, Speha Fresia a impliqué en tant que partenaire associé, un des Centres de soins aux personnes âgées “Principe Ventimiglia e Conte Palagonia” (IPAB Principe di Palagonia) une maison de soins située à Palerme (région Sicile), qui avait manifesté le besoin d'une formation complémentaire pour ses travailleurs sociaux et exprimé son intérêt pour l'expérimentation de pratiques innovantes pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées.
L'Institut gère une maison de soins de santé pour 32 clients, dont 13 ont pris part au projet pilote Innomec, ainsi qu’un Centre de jour, avec 250 personnes inscrites, et ouvert à toutes les personnes âgées du quartier. Le Centre de jour est basé au sein de l'Institut et propose des activités sociales et récréatives.
Les personnes âgées sont des femmes / hommes d’un âge compris entre 65-100 ans (la moyenne d'âge dans la Maison est de 90 ans, tandis que dans le Centre de jour l’âge moyen est d'environ 70 ans). Le Centre est un institut public de charité, financé à 70% par des fonds privés (revenu de 60% des fonds; les 10% restants payés par les clients); et à 30% par des fonds publics (fonds régionaux pour les frais de personnel plus les contributions payées par la municipalité de Palerme pour soutenir le Centre communautaire de personnes âgées).
Le personnel engagé dans la Maison de soins de santé est composé de 12 membres permanents: 3 infirmières, 1 médecin, 1 opérateur de soins de santé, 1 animateur, 6 techniciens de surface. Mais ils peuvent aussi compter sur l’aide d’un assistant social comme stagiaire (stage de l'Université CESU) et de deux bénévoles: l'aumônier et une religieuse. Les exigences légales en ce qui concerne la qualification des principaux opérateurs sont: la qualification professionnelle pour les opérateurs de Santé – Social - Soins; le baccalauréat en sciences infirmières et la licence connexe pour les infirmières; le baccalauréat dans les services sociaux pour l'assistant social.
En Italie, les systèmes de santé sont réglementés par des lois régionales. En Sicile, pour la reconnaissance d’un établissement CEC, il est nécessaire d'être inscrit dans un registre spécifique pour l'obtention de l'accréditation régionale. Les Centres doivent respecter une série de normes communes concernant la structure (la loi régionale 22 de 1986 et DPR 29/06/1988 normes structurelles prévues pour les interventions de soins sociaux par la loi régionale n° 22/86) et concernant le personnel (décret de la Présidence de la République du 06/04/1996 avec l'approbation du modèle de l'accord par les municipalités de la région pour les services sociaux de santé, comme indiqué dans la RL 22/86).
Les services offerts par l'organisation comprennent l'assistance de soins aux personnes âgées et les activités sociales / culturelles. Comme l'art.10 de la nouvelle Loi Nationale n.328 de 2000 n'a pas encore trouvé son application dans la région sicilienne, à propos de la réglementation des “IPAB” (Institution publique de soins et de charité), cette institution fonde encore toujours son droit au financement dans la “loi Crispi” de 1890!
La structure d’âge dans la région de la Sicile en 2015 compte 19,9% (source: ISTAT Institut national de la statistique) de la population de plus de 65 ans, bien qu’à Palerme et sa province le chiffre soit un peu plus bas (19,3%). Ceci confirme la longévité dans notre pays, mais l'analyse de l'offre de soins et de la gestion des services, cohérente avec le reste de l'Italie, montre que les soins aux personnes âgées est encore presque complètement à charge des familles et des dispensateurs de soins privés. Le vieillissement et les processus de transformation de la structure des familles vont rendre ces efforts de soins plus difficiles même avec le soutien de dispensateurs de soins privés. Le nombre croissant de personnes âgées et même “très âgées” accroît la demande de services résidentiels, et la fourniture de ces types de services augmente lentement, mais avec de grandes différences régionales entre le Nord et le Sud. L'offre est encore mal différenciée, et elle est développée par typologies, sans un système de mise en réseau, encore trop peu développé.
À partir d'une recherche de l'AUSER régional (association nationale pour les personnes âgées liées au syndicat CGIL), la Sicile a la plus mauvaise performance dans la prestation de soins en établissement, avec un indice de 0,9 lits pour les soins aux personnes âgées pour 1000 habitants âgés alors que la moyenne nationale est de 14,5 lits. Les services de soins intégrés dans les maisons privées, sont de 2,14 par rapport à un indice national de 4,12 personnes assistées par 1000 habitants âgés (source: Auser Sicilia, “Non è una regione per vecchi” [Il est pas une région pour les personnes âgées], 2011).
En Italie, les systèmes de santé et de soins sont gérés par les autorités régionales, de sorte qu'une partie des fonctions décrites ci-dessous pourraient être particulière à la région de la Vénétie et ne peut pas être considérée comme règle générale.
La Vénétie est une région de l’Italie avec environ 4.921.140 habitants, située dans le Nord-est de l'Italie. Historiquement, le taux annuel de croissance démographique naturelle a toujours été un des plus élevés d’Italie, mais en 1983, il était pour la première fois négatif.
La tendance négative est toujours en cours, et elle s’est même renforcée d'année en année.
La structure de la population en termes d'âge peut être représentée comme suit:
Tableau 1. Structure de la population par âge de 2002 à 2015 (source: ISTAT)
Il est donc clair qu'il y a un processus croissant de vieillissement en cours, avec une augmentation de l'âge moyen des habitants de Venise (de 41,7 ans en 2002 à 44 en 2015 - source: ISTAT 2015). Le nombre de personnes de plus de 65 ans ne cesse de croître: si en 2002 il était d'environ 827 630 unités aujourd'hui, il compte 1,066,900 personnes. Le vieillissement actif devient un sujet de plus en plus réel dans l'agenda social et politique, puisque cette structure démographique a un grand impact sur les besoins et les coûts sociaux.
La Région de la Vénétie réglemente les centres de soins aux personnes âgées en exigeant le respect d’une série de normes communes nécessaires pour obtenir l'accréditation régionale. Lorsque le Centre ne répond pas à ces normes, la Région refuse l'accréditation et la structure ne peut pas être incluse dans le système public.
Une de ces normes comporte également la présence au sein du Centre d'un soi-disant “service éducatif”, qui est censé travailler en collaboration avec d'autres professionnels dans le but de promouvoir des activités éducatives et d'apprentissage.
Cela représente la grande valeur ajoutée de différenciation entre les EECs et les hôpitaux. [participez à notre Sondage N°3 sur Innomec.eu]
Malgré la séparation existant entre les soins de santé et les services éducatifs, les opérateurs sociaux soulignent combien il est difficile parfois de considérer les deux aspects comme séparés, lorsqu'ils traitent des personnes âgées.
En effet, de nombreuses fois le soignant doit passer un “temps d'enseignement” avec des hôtes, en particulier s’il / elle entraîne l'hôte à exécuter des tâches (toilette, habillage, alimentation, etc.) par lui / elle-même.
Quoi qu'il en soit, les activités éducatives et d'apprentissage sont un point spécifique de l'ordre du jour des centres de soins aux personnes âgées. Les formateurs professionnels sont des figures essentielles de l'équipe multidisciplinaire affectée à chaque hôte, et lorsque un hôte est accueilli dans le centre, une évaluation est effectuée afin d'identifier les aspirations, les histoires, les compétences et les intérêts.
Cette évaluation permet d’organiser des activités et proposer des initiatives adaptées aux profils des clients, et ainsi garantir un service personnalisé.
A partir de ce contexte général, et en considérant que le partenaire italien SCV était censé tester les méthodes APP et MEMORO, notre Organisme a pris contact avec différentes organisations et parties prenantes travaillant dans le domaine des services et des politiques pour personnes âgées.
En particulier, nous avons identifié 2 organisations qui gèrent des centres de soins pour personnes âgées, qui étaient très intéressés à expérimenter directement avec leurs clients les outils innovants et l'approche proposés par Innomec.
Par conséquent, nous avons prévu avec elles et selon leur disponibilité, les méthodes qui pouvaient être expérimentées pour chacune d'eux.
Les 2 organisations sont:
1. Cooperativa La Goccia (Marostica, Vicenza)
2. Fondazione AVS (S. Bonifacio, Vérone)
Elles sont situées dans deux provinces différentes de la région de Vénétie, donc l'impact de la validation a été étendu au-delà de Vicenza même.
Les deux ont décidé de valider la méthode APP, tandis que seulement AVS a décidé de tester également MEMORO.
Les convergences démographiques des dernières décennies ont un impact sur les structures d'âge de la population et entraînent le vieillissement de la société en Lituanie. Selon le Département des statistiques de Lituanie (2013) 102 institutions de soins sociaux ont fourni des services de soins sociaux en 2012, et 4,5 mille adultes seniors ont reçu ces services. La majorité de ces institutions fonctionne dans le cadre de la supervision réglementaire des municipalités locales; d'autres sont des entreprises publiques ou des institutions privées. Les établissements permanents de soins pour les seniors sont du type suivant: les maisons de soins pour les personnes âgées, adaptées pour les personnes qui ont besoin de soins infirmiers permanents et pour les personnes qui, en raison de leur âge et de la détérioration de leur état, sont incapables de vivre de façon indépendante dans leur propre maison ; il y a aussi des résidences indépendantes, qui sont principalement pour des personnes âgées, qui n’ont pas besoin de soins permanents et des soins infirmiers, mais qui pourraient avoir besoin d’une assistance mineure ou de certains services sociaux.
À l'heure actuelle prendre la mesure et évaluer la qualité des services sociaux pour les différents groupes n’en est qu’à ses débuts. Dans le but d'atteindre les objectifs de qualité des services sociaux en Lituanie, la définition de la notion de qualité de service social est élaborée au même temps que les critères d’évaluation. En d'autres termes, à l'heure actuelle la notion de qualité de service social est en cours de discussion. Ceci est très important pour les travailleurs sociaux qui offrent des services sociaux aux seniors; l'évaluation de la qualité est associée à la croissance du prestige professionnel dans la société [participez à notre Sondage N°4 sur Innomec.eu]. Dans le catalogue des Services sociaux (du 05 Avril 2006 Commande n° A1-93, (Žin., 2006, Nr. 31 - 1092) les activités éducatives ne sont pas répertoriées directement, cependant, dans la pratique, elles sont effectuées implicitement comme des services socioculturels , qui sont répertoriés dans le catalogue comme des activités de loisirs destinés à éviter les problèmes sociaux (buts préventifs), pour combler l'exclusion sociale, en engageant toute la communauté et pour permettre aux particuliers (familles) de communiquer, de participer en groupe aux fonctions de travail social, d’entreprendre les activités favorites. Les principaux fournisseurs de ces services sont des travailleurs sociaux.
L’évaluation de la qualité des services sociaux dans les institutions de soins sociaux pour les personnes âgées a été lancée en 2013. Les critères pour l'évaluation sociale de la qualité de service sont : la correspondance aux normes de l’infrastructure (le bâtiment ), la qualification du personnel, la présence de la documentation standard, la correspondance aux normes de développement du service social. Ces critères se composent de mesures quantitatives objectives qui permettent d’évaluer facilement certains aspects de la qualité. L’octroi des licences aux institutions de services sociaux a commencé en Lituanie en 2013 et il ne comprend que des critères objectifs, qui sont énumérés dans le règlement sur la délivrance de licences de l’institution du service social approuvés par la décision du gouvernement No.528 du 16 mai 2012 (Žin, 2012, 57 NR.57 - 2864). Les établissements qui souhaitent acquérir une licence doivent remplir des questionnaires comprenant des mesures objectives: la correspondance aux exigences légales en ce qui concerne le rapport entre les seniors, bénéficiaires de services sociaux, et le personnel, la structure de l'institution, la formation du personnel, les dimensions des zones d'hygiène personnelle et des zones résidentielles.
En 2015, tous les établissements de soins qui offrent des services sociaux pour les personnes âgées devront acquérir des licences ou seront obligées de fermer. Accorder des licences aux entreprises, aux institutions ou aux familles pour fournir des services sociaux dans les institutions ou dans les maisons individuelles est effectué par le ministère de la Supervision de services sociaux (DSSS). On estime qu'il y aura environ 500 institutions de compétences différentes qui obtiendront la licence.
En Lituanie, le pilote national a été réalisé en engageant les étudiants de 3e année du programme de travail social, qui ont été formés aux méthodes TBW, Memoro et APP. Les connaissances théoriques de ces méthodes ont été intégrées dans les cours suivants: “Fondements de l'andragogie” et “Gérontologie sociale”. Pendant la période de stage dans les établissements de soins pour personnes âgées, les étudiants ont été encouragés à mettre ces méthodes en pratique.
Après l'achèvement du stage, les étudiants ont été invités à réfléchir sur leurs expériences et à discuter des résultats et des améliorations à apporter. Des séminaires pour les praticiens qui travaillent dans des établissements de services sociaux dans la ville de Vilnius ont également été organisés: maisons de soins infirmiers, foyers indépendants, centres de jour pour seniors et services offerts aux personnes âgées des centres résidentiels.